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Motocyclisme
Year 1921
Page 166
"LE MORGAN"
Simple et sûr - Léger et maniable - Pratique et économique.
Si, comme le disait récemment un de nos confrères, le cyclecar français date du vis-à-vis de Dion, on peut
écrire que le cyclecar anglais date du Morgan, s'est longtemps limité au seul Morgan et obtient ses principaux succès
avec le Morgan.

L'émplacement du moteur
Voici en effet quelque dix ans, en ce même Olympia qui a consacré cette année le triomphe de l'industrie anglaise,
apparaissait un nouveau véhicule au profil étrange, presque voiture à l'avant et complètement motorcycle à
l'arrière, qui ne comportait qu'une seule roue. Pour n'en pas perdre l'habitude, les grincheux d'alors haussèrent les épaules
et prédirent une durée éphémère au cyclecar naissant... un lustre vient de passer et le Morgan est toujourds
là, aussi robuste, aussi rapide et aussi apprécié des connaisseurs qu'il le fut alors d'une poignée d'enthousiastes...

La raison de ce succès? Tout simplement le fait d'être resté cyclecar et de n'avoir pas cherché à devenir une
voiture en miniature, comme c'est le cas trop fréquent.
A cet effet, les ingénieurs qui ont étudié cette intéressante machine ont visé à:
1. Réduire le nombre de piéces au minimum;
2. Réduire le poids mort au minimum;
3. Abaisser le prix d'achat et le coût de l'entretien;
4. Obtenir un long usage par une solidité exceptionnelle.
Ce programme les a conduits à se rallier les premiers au moteur à deux cylindres en V, dont l'emploi s'est depuis
généralisé sur les motos, sidecars et cyclecars d'après-guerre et ne le cède en régularité et en
souplesse qu'au mono classique et aux cylindres opposés et à adopter, suivant les types, le refroidisement par l'air on par-l'eau.
Cette façon de procéder à un gros avantage, en ce sens qu'elle permet d'obtenir deux variantes, l'une exclusivement
utilitaire, avec les ailettes qui exigent moins de soin que les radiateurs, l'autre pour la ville et le tourisme, réservée à une
clientèle plus sensible au confort et au luxe.
Dans les deux cas, la puissance est de 9 HP et la marque soit J.A.P., aux innombrables succès, soit M.A.G., dont la
réputation n'est plus à faire; l'alésage est alors de 82 millimètres et la course de 103,5.
La disposition du moteur en travers du châssis et en avant donne une accessibilité exceptionnelle de la distribution et des
organes auxiliaires, carburateur et magnéto, qui sont l'un à registres d'air et de gaz, l'autre à avance variable, que
commandent des manettes, placées sur le volant et la carosserie.
Le transmission à la roue arrière.
La transmission s'effectue par un arbre avec cardan du modèle classique "cône cuir" et que commande une pédale; le cône mâle
command par pignons d'angle un arbre auxiliaire parallele au moyen arrière, sur lequel sont montées les deux chaînes
commandant la roue arrière, que met à volonté en prise un baladeur à griffe pour obtenir des démultiplications
de 4,5 à 1 et 8 à 1, suivant le principe "Enfield".
La roue arrière, seule motrice, à rayons tangents et flasques rapportés a un diamètre de 710 et porte un pneu de
90 m/m; outre les couronnes de chaînes, elle porte deux tambours sur lesquels viennent serrer deux freins à ruban,
commandés l'un par levier à main et l'autre par une pédal, elle est à démontage instantanté, sans qi'on
ait à toucher aux chaînes.
Le montage de la roue arrière.
Les deux roues avant sont directrices et construites comme la roue arrière, leurs pneus sont des 700 x 85 et leur orientation s'obtient
par le quadrilatère de Janteaud classique commandé par volant, vis sans fin, levier et bielle tout comme sur les voitures. Le
chassis est en tubes d'acier très léger et extrêmement rigide, suspendue par ressorts à boudins à l'avant et
semi cantilever à l'arrière, donnent une très grande douceur et faisant l'objet d'un brevet spécial.
Le graissage est du type classique par pompe semi-automatique.
Les réservoirs contiennent 15 litres d'essence et 2 litres ½ d'huile, suffisants pour environ 200 kilomètres.
Une élégante carrosserie deux places, côte à côte, en tôle et bois démontable en quelques minutes et
accompagnée d'un parebrise et d'une capote, donnent une ligne très élégante et intéressant véhicule.
Le poids en est relativement faible: 295 kilograms en ordre de route, aussi la tenue sur terrain gras est-elle excellente et compte
certainement pour beaueoup dans la vogue du Morgan.
De la vitesse et de la consommation, non plus que de la maniabilité, ne parlerai aujourd'hui, Motocyclisme devant publier
prochainement un compte rendu d'essai de ce cyclecar, qui reste un des plus pratiques de l'heure.

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